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vendredi 30 décembre 2011

Phytoépuration suite (2)

Nous y voilà,

Noël est arrivé très vite ! J'ai approvisionné les plaques béton, poteaux béton, différents types de graviers et sables, tout venant, etc... pour pouvoir travailler pendant les congés de fin d'année. Heureusement le temps n'était pas trop rude, nous n'avons pas eu de températures négatives, pas trop de neige non plus. Par contre de la boue !

Voici ce que ça donne après 5 jours de travail :

Gravier et sable prêts à l'emploi.
Phytoépuration en cours de réalisation


Après 5 jours de travail, la maçonnerie est finie. Le bas du bac est presque prêt à recevoir la bâche en EPDM. On distingue bien les 2 étages de filtration : le supérieur "filtre vertical" et l'inférieur "filtre horizontal".
Bacs maçonnés

Le plus dur a été de creuser les trous pour les poteaux. Nous les avons enterrés de 50cm. Pour creuser nous avons utilisé une tarière à moteur du genre de celle-ci :
Tarière à moteur
C'est un bonne idée au départ, mais le sol du terrain est rempli de pierres de la taille d'un pamplemousse. Du coup dès que le forêt tombe sur une d'entre elles il se bloque, et au passage tout le couple part dans les bras de ceux qui tiennent la tarière. On était 2, et on a pu faire seulement 3 trous sur les 12 sans rencontrer de pierre. On a donc dû souvent finir à la main, à la bêche ou à la pelle. 1 journée entière pour faire les 12 trous et certains ne sont qu'à 40cm de profondeur.

La mise en place des plaques et des poteaux n'a pas été facile non plus, mais cela nous a pris 1 journée. Avant cela j'ai également dû refaire des rainures dans les poteaux car dans mon élan j'avais oublié de commander des poteaux d'angle... Chaque plaque fait 80kg (béton armé), on les a installées à 2 avec Papy Guy. Le plus dur étant de les soulever au dessus des poteaux afin de les insérer. En fin de journée la fatigue était là mais la vision du travail accompli est très plaisante !

Comme je le disais le deuxième bac était tapissé de boue. Le sol étant bien gorgé d'eau le fait de marcher dessus à transformé le fond en boue. On a eu une petite pensée pour les poilus de 14.
Afin de stabiliser le fond on a évacué toute la boue. On aurait peut-être même pu la vendre à des salons d’esthétisme non ? Une idée de Tonton Toinou, qui au passage à plongé accidentellement dedans après un démarrage trop fort avec la brouette... ;-)

"Tas de boue"

On a finalement déposé une couche de tout venant pour stabiliser.
Fond du bac après stabilisation avec tout venant

Pose du regard de sortie. Par précaution nous avons ajouté de l'antigel à béton pour le scellement des poteaux et du regard.

Regard de sortie

Demain j'attaque le perçage des parois et la mise en place de la canne en PVC dans le regard de sortie.

Un "petit" mot sur le contrôle de l'assainissement : Le SPANC (Service Publique d'Assainissement Non Collectif) est l'organisme qui contrôle la conformité des assainissements. Lors de la réalisation ils viennent faire des contrôles. Le SPANC qui s'occupe de ma commune n'a encore jamais eu à contrôler une phyto-épuration. Ils se basent donc sur l'agrément obligatoire de la filière que j'ai choisi (Jardin d'assainissement Aquatiris). L'agrément a été (enfin!) publié au journal officiel le 20/12/11.
Mais, car il y a un mais, le SPANC se réfère intégralement à ce qu'il y a écrit dans l'agrément. Comme de bon petits soldats de l'administration ils lisent une à une les phrases de l'agrément et vérifient sur le terrain. D'un côté je les comprends, ils font ce qu'on leur demande de faire, ils ne veulent pas qu'on leur reproche un jour d'avoir mal fait leur travail en donnant un avis favorable à une filière qui finalement ne fonctionne pas (c'est un de leurs agents qui me l'a dit). Mais d'un autre côté donner un avis défavorable à une filière qui n'est pas exactement à 100% identique à l'agrément je trouve ça un peu rigide comme façon de faire. Je vous donnerai des exemples précis dès qu'ils m'auront donné leur avis, qui sera défavorable j'en suis sûr.
J'en rajoute également une couche pour les organismes qui valident les filières et qui donnent les agréments aux filières d'assainissement "écologiques", notamment les phytoépurations. Ils tiennent à ce que soit marqué dans l'agrément qu'une distance minimale entre la filière et l'habitation soit respectée. Cette distance qui dans mon cas devrait être de 5m mini est basée sur RIEN. En effet l'argument avancé est le "risque d'odeurs" ! Haaa ce démon des odeurs... Le but de l'agrément est de valider de façon stricte, répétable, claire, disons pour résumer de façon "scientifique" la capacité d'une filière d'assainissement à respecter en terme de rejets les normes en vigueur. On impose donc des semaines et des semaines de tests à toutes les filières commercialisées ou mise en place à partir de 2007 en France. Moi je dis très bien ! Sauf que pour le démon des odeurs... des mesures ? des prélèvements ? des analyses ? non... RIEN. Je cite la phrase de l'agrément : "Une distance minimale de 5 m entre l’habitation et l’installation est nécessaire pour limiter le risque d’odeurs.". Donc à ce jour c'est une supposition non vérifiée qui stigmatise une fois de plus les traitements écologique des rejets. Les gens préféreront sans nul doute le tout à l'égout qui permet de se "débarrasser" d'un problème réel de notre société, le traitement des déchets. Mais on ne s'en débarrasse pas vraiment car on ne fait que reporter le problème sur les stations d'épurations, à construire si possible loin des habitations et surtout loin de notre vue et de notre nez histoire de pouvoir tranquillement les oublier après avoir tiré la chasse.
Ceci me rappelle beaucoup le débat sur les toilettes sèches qui sont confrontées aux mêmes types de préjugés. Dans le cas de TLB (Toilettes sèches à Litière Bio maîtrisée) si on respecte l'humidification, il n'y a pas de problème d'odeurs.
Je reviens sur mon cas avec le SPANC, car nous allons utiliser des toilettes sèches. L'agrément validé n'est valable que pour une filière donnée, c'est à dire un jardin d'assainissement qui peut recevoir des eaux usées (eaux vannes des toilettes à eau + eaux ménagères douches, cuisine, etc). Or nous allons utiliser des toilettes sèches, donc nos rejets seront constitués uniquement d'eaux ménagères bien moins polluées que les eaux vannes. L'agrément n'est finalement pas totalement adapté pour notre cas. La société qui a développé cette filière ne peut pas se permettre financièrement d'obtenir un agrément pour chaque cas : plusieurs dizaines de milliers d'€ pour 1 agrément. Surtout qu'elle n'a pas de matériel à vendre, uniquement son savoir faire en terme d'étude et de conseil ce qui est tout à fait louable. C'est précisément là que le SPANC devrait avoir un peu de recul et être un peu plus flexible selon les cas. Mais c'est trop demander à priori, comprenez le risque pour eux est trop grand en donnant un avis favorable à une filière 95% écologique (5% pour le béton mais on peut s'en passer), sans besoin électrique (contrairement aux micro-stations d'épuration), avec faible entretien (un peu de jardinage 1 fois par an), à un coût abordable pour les auto-constructeurs, avec une bonne intégration dans le paysage (photos) etc... Par contre le fait d'avoir dans les communes environnantes des dizaines voire des centaines d'habitations qui rejettent directement leurs eaux usées dans le collecteur des eaux de pluie ne semble pas être la priorité des autorités.

Certains me trouveront peut-être un peu dur envers les personnes qui travaillent au SPANC. C'est possible, car je sais qu'ils ont souvent une conscience de l'environnement que beaucoup d'autres citoyens n'ont pas. Je ne comprends donc pas toujours leur position par rapport aux filières comme la phytoépuration ou les toilettes sèches, ainsi que les bâtons qu'ils peuvent mettre dans les roues des personnes responsables à mon sens. Voilà mon sentiment.

Maintenant à mon tour de relativiser ! L'avis donné par le SPANC ne m'empêchera pas de réaliser mon jardin d'assainissement. C'est simplement en cas de revente de la maison que cet avis sera communiqué aux potentiels acheteurs. Cette maison je ne suis pas près de la vendre. Si un jour cela arrive les choses aurons peut-être changé qui sait !

Mon "petit" mot est fini, @ bientôt.

2 commentaires:

  1. courage avec le SPANC, il arrive qu'après bien des péripéties un coup de chance passe et que la conformité arrive quand on ne l'attend plus !
    nous n'avons pas encore commencé les travaux mais la phase d'autorisation par le SPANC de notre côté nous aura pris une année entière... ne pas se décourager est donc le maître mot !
    pour plus d'info : http://yagraph.org/hep-toit-la-bas/2011/11/un-trone-a-notre-gout/

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  2. Bonjour, merci pour vos encouragements. J'ai laissé un commentaire avec quelques questions sur votre Blog ici

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